︎︎︎ NARRATIONS DES ORDINAIRES
COMMISSARIAT D’EXPOSITION
du 8 juillet au 13 août 2021
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AU LIEU, éditions extensibles, 75019
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Avec :
Agnes Geoffray
Loris Humeau
Valérie Mréjen
Dominique Petitgand
Yue Yuan
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et une séléction de livres d’artistes de :
Claude Closky
Jonathan Monk
Éric Tabuchi
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Commissaire d’exposition :
Adrien van Melle
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AU LIEU, éditions extensibles, 75019
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Avec :
Agnes Geoffray
Loris Humeau
Valérie Mréjen
Dominique Petitgand
Yue Yuan
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et une séléction de livres d’artistes de :
Claude Closky
Jonathan Monk
Éric Tabuchi
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Commissaire d’exposition :
Adrien van Melle
Narrations des ordinaires est le premier épisode d’un cycle d’expositions à venir, avec pour vocation d’explorer l’intérêt que portent des artistes à la question du récit de la chose quotidienne.
Dans cette première exposition l’utilisation du texte, littéraire, descriptif ou encore poétique se retrouve chez les auteurs sous forme d’anecdotes parfois et souvent en travaillant avec des matériaux prélevés dans le réel.
Ce premier volet commence à tracer les contours de l’expression de cet intérêt narratif, qui se manifeste par l’intégration visuelle du texte dans les œuvres, mais aussi par des pièces sonores — comme ici chez Dominique Petitgand — installations et œuvres performatives.
Des enjeux formels donc, mais aussi des questionnements sur la chose narrative elle-même : mettant en scène le je dans une installation aux accents duchampiens, l’artiste chinois Yue Yuan emprunte un voeu à un inconnu avec lequel il entre ainsi en dialogue, situant son geste tout autant dans le quotidien intimiste de son voyage italien et de celui du ou de la jeteu·r·se de pièce, que dans une performance conceptuelle abordant la question de la paternité artistique. De la même manière, Loris Humeau se plaît à explorer la frontière entre utilisation du texte pour son fond ou pour sa forme, et laisse planer le doute quant à la caracterisation du je.
En tant qu’auteur-commissaire, je me trouve ici à une place particulière et revendiquée : je propose ici une exposition égoïste, sur une thématique qui m’est chère et qui m’apporte du plaisir autant qu’elle nourrit ma recherche, en montrant des œuvres que j’aime d’artistes que j’admire, et qui ont une forte résonance avec ma propre production.
Dans le travail de chaque artiste, il s’agit de petit à petit circonscrire un territoire : le mien est celui de ce vaste sujet qu’est la narration de l’ordinaire. Le définir empiriquement par l’observation des œuvres et par leur mise en relation à la fois subjective et, je l’espère, conservant leur intégrité.
Plusieurs choses, au moment d’envisager cette exposition, me viennent en tête. D’abord, se placer du point de vue de l’artiste et des artistes, en renonçant à la fois à un commissariat trop interprétatif, et à utiliser les œuvres comme les accessoires d’une volonté intellectuelle ou esthétique qui leur est étrangère. Ensuite, poser la spécificité du traitement de la narration dans l’espace de l’exposition, lieu qui lui est a priori lui est moins destiné que les pages du livre, ou les salles obscures du cinéma et du théâtre.
Dans cette première exposition l’utilisation du texte, littéraire, descriptif ou encore poétique se retrouve chez les auteurs sous forme d’anecdotes parfois et souvent en travaillant avec des matériaux prélevés dans le réel.
Ce premier volet commence à tracer les contours de l’expression de cet intérêt narratif, qui se manifeste par l’intégration visuelle du texte dans les œuvres, mais aussi par des pièces sonores — comme ici chez Dominique Petitgand — installations et œuvres performatives.
Des enjeux formels donc, mais aussi des questionnements sur la chose narrative elle-même : mettant en scène le je dans une installation aux accents duchampiens, l’artiste chinois Yue Yuan emprunte un voeu à un inconnu avec lequel il entre ainsi en dialogue, situant son geste tout autant dans le quotidien intimiste de son voyage italien et de celui du ou de la jeteu·r·se de pièce, que dans une performance conceptuelle abordant la question de la paternité artistique. De la même manière, Loris Humeau se plaît à explorer la frontière entre utilisation du texte pour son fond ou pour sa forme, et laisse planer le doute quant à la caracterisation du je.
En tant qu’auteur-commissaire, je me trouve ici à une place particulière et revendiquée : je propose ici une exposition égoïste, sur une thématique qui m’est chère et qui m’apporte du plaisir autant qu’elle nourrit ma recherche, en montrant des œuvres que j’aime d’artistes que j’admire, et qui ont une forte résonance avec ma propre production.
Dans le travail de chaque artiste, il s’agit de petit à petit circonscrire un territoire : le mien est celui de ce vaste sujet qu’est la narration de l’ordinaire. Le définir empiriquement par l’observation des œuvres et par leur mise en relation à la fois subjective et, je l’espère, conservant leur intégrité.
Plusieurs choses, au moment d’envisager cette exposition, me viennent en tête. D’abord, se placer du point de vue de l’artiste et des artistes, en renonçant à la fois à un commissariat trop interprétatif, et à utiliser les œuvres comme les accessoires d’une volonté intellectuelle ou esthétique qui leur est étrangère. Ensuite, poser la spécificité du traitement de la narration dans l’espace de l’exposition, lieu qui lui est a priori lui est moins destiné que les pages du livre, ou les salles obscures du cinéma et du théâtre.