EXPOSITION COLLECTIVE
du 23 mars au 30 avril 2022
-
Palais des Beaux-Arts, 75006
-
Avec :
Geneviève-Charlotte d’Andréis, Atelier Populaire, Antony Béraud, Valentin Bonnet, Jean-Louis Brian, Gwendal Coulon, Honoré Daumier, Gabriel Day, Clément Erhardy, Andreas Février, Jef Geys, Lisa Lavigne, Corentin Leber, Adrien van Melle, Pierre Merigot, Juliette Peres, Loïs Szymczak, Sophie Torrell et anonymes
Commissarariat :
Vincent Enjalbert
-
Palais des Beaux-Arts, 75006
-
Avec :
Geneviève-Charlotte d’Andréis, Atelier Populaire, Antony Béraud, Valentin Bonnet, Jean-Louis Brian, Gwendal Coulon, Honoré Daumier, Gabriel Day, Clément Erhardy, Andreas Février, Jef Geys, Lisa Lavigne, Corentin Leber, Adrien van Melle, Pierre Merigot, Juliette Peres, Loïs Szymczak, Sophie Torrell et anonymes
Commissarariat :
Vincent Enjalbert
L’exposition Misfire accueille des œuvres qui explorent le potentiel esthétique, émotionnel et subversif de l’échec, intentionnel ou involontaire, tant au niveau de leur processus créatif que de leur réception critique. Bien que l’expérience de l’échec occupe une place centrale dans le parcours académique et professionnel des artistes formés aux Beaux-Arts de Paris, ses traces se révèlent discrètes dans l’histoire d’une école marquée, tant dans son système de concours que dans son décor architectural, par l’exaltation des réussites de ses « grands maîtres ».
Oscillant entre les émotions négatives qui lui sont traditionnellement associées et les récupérations politiques qui peuvent en émaner, sa nature ambivalente nous incite pourtant à reconsidérer son impact tant sur la matérialité des œuvres que sur la psychologie de leurs auteurs. Déployées au sein d’un espace scénique pensé comme instable et dégénératif, les expérimentations menées par les artistes réunis dans cette exposition investissent à différentes échelles les « poétiques de l’échec » : ratages techniques, foirades répétées, sabotages individuel et mutuel, amateurisme feint, acte de désœuvrement politique, détournement d’œuvres inachevées ou abandonnées par leurs auteurs, parasitage des dispositifs d’évaluation et de légitimation de valeur artistique …
Ces gestes indisciplinés dessinent ainsi de multiples stratégies contre-productives qui mettent en déroute les discours, normes et représentations sociales autour de la virtuosité et de la reconnaissance institutionnelle des artistes. Témoins d’échecs autant éprouvés et dis-simulés qu’assumés et sublimés, ces œuvres interrogent les injonctions à la réussite, à l’efficacité et à l’attractivité constantes entretenues par un monde de l’art ultra concurrentiel dans lequel plus aucune impasse créative ne semble possible.
Oscillant entre les émotions négatives qui lui sont traditionnellement associées et les récupérations politiques qui peuvent en émaner, sa nature ambivalente nous incite pourtant à reconsidérer son impact tant sur la matérialité des œuvres que sur la psychologie de leurs auteurs. Déployées au sein d’un espace scénique pensé comme instable et dégénératif, les expérimentations menées par les artistes réunis dans cette exposition investissent à différentes échelles les « poétiques de l’échec » : ratages techniques, foirades répétées, sabotages individuel et mutuel, amateurisme feint, acte de désœuvrement politique, détournement d’œuvres inachevées ou abandonnées par leurs auteurs, parasitage des dispositifs d’évaluation et de légitimation de valeur artistique …
Ces gestes indisciplinés dessinent ainsi de multiples stratégies contre-productives qui mettent en déroute les discours, normes et représentations sociales autour de la virtuosité et de la reconnaissance institutionnelle des artistes. Témoins d’échecs autant éprouvés et dis-simulés qu’assumés et sublimés, ces œuvres interrogent les injonctions à la réussite, à l’efficacité et à l’attractivité constantes entretenues par un monde de l’art ultra concurrentiel dans lequel plus aucune impasse créative ne semble possible.